[CD] LAMB OF GOD [2009] WRATH

Je fais partie de ces personnes qui aiment avoir leurs groupes références, ceux pour lesquels nous allons directement dans le magasin le plus proche tels des drogués approchant de leur fournisseur de cames, la bave aux lèvres car nous savons que dans les minutes qui suivront l’extase sera au rendez-vous. Lamb of God est un de ces groupes pour moi. Alors bon n’ayant pas de carte de journaliste, je dirais que je ne suis soumis qu’à un minimum d’objectivité, cette objectivité qui m’est nécessaire pour savoir si mon dealer ne m’a pas arnaqué avec un produit coupé.

N’ayant jamais réellement su à quelle catégorie de METAL les américains appartenaient (certains disent METALCORE, d’autres DEATH METAL) la seule chose dont je sois sûr est qu’ils font partie de la NEW WAVE OF AMERICAN HEAVY METAL, ce courant étant représenté par des groupes ayant émergés ces dernières années. Pour arriver à faire un rapprochement simple, il suffirait de prendre un shaker, d’y mettre des gros riffs bien rapides et gras, une batterie qui sait parfaitement se mettre en valeur, des screams à tout va, des solos teintés d’influences blues, du groove, des refrains qu’on peut reprendre en cœur. On agite le tout bien fort et on verse. Ca se consomme les yeux fermés.

Après cette longue introduction, venons en à ma chronique de l’album et le tout en étant super objectif : CA DECHIRE.

Ok dis comme ça, ça fait un peu court et ce n’est pas très étayé…
L’album commence sur le morceau The Passing, très jolie intro instrumentale démarrant par une guitare accoustique qui me fait vraiment penser aux intros des Horsemen sur Ride The Lightning (Fight Fire With Fire) et sur Master of Puppets (pour Battery). Ce genre de morceaux qui fait doucement monter la pression jusqu'à ce moment fatidique de la 2ième piste. Voilà une intro utilisée à bon escient puisque les attentes suscitées par ce premier morceau sont vraiment justifiées. Et que dire du titre juste derrière : In Your Words, qui envoie sévère dès le début avec le matraquage de la batterie. On y retrouve tous les ingrédients de Lamb of God, un batteur vraiment très bon, martelant son kit tel un marteau piqueur, des riffs aiguisés aux couteaux accompagnés des vociférations de l’ami Randy qui hurlent toute sa rage aussi bien dans les aigües comme dans les graves, Mark Morton et Willie Adler (aux guitares) apportant cette touche mélodique qui est légèrement plus présente qu’à l’accoutumée. Personnellement, cela ne me dérange pas outre mesure et cela apporte quelque chose de supplémentaire aux compositions déjà techniques proposées par les mecs de Richmond (Virginie).

On pourrait se dire qu’ils vont ralentir le rythme au moins pour que nous puissions reprendre légèrement nos esprits. Absolument pas, Set To Fail et Contractor qui suivent sont encore plus rapides, autant vous dire qu’en fosse, ça va faire méchamment mal à la nuque pour ceux qui secouent la touffe comme des tarés (moi par exemple) et aux bras, côtes, épaules pour tous ceux qui aiment se foutre dessus (moi encore). Contractor est vraiment un de mes titres préférés avec ce break énorme au milieu du morceau, la basse faisant une de ses trop rares apparitions pour une fois seule avant d’enchaîner un peu plus loin avec la partie la plus speed du morceau. Le Riff principal étant repris dans une rythmique à se décrocher la tête. Avec tout ça je n’en suis qu’au 4ième morceau. Je vais abréger un peu sinon ce ne sera plus une chronique mais une thèse de fin d’étude. Je vous parlais tout à l’heure de cet aspect mélodique plus présent qu’à l’accoutumée, Grace en est le parfait exemple. Une légère intro tout en subtilité enchainant avec des riffs groovy qui restent encrés dans la tête le tout avec un des plus beaux solos écrit par Mark Morton qui pourrait ressembler à ce que fait Mark Rizzo dans Soufly au passage.

Wrath (en français La Colère) porte bien son nom, ce sentiment d’agressivité présent dans chacun des titres, ce matraquage continuel de la batterie, les vociférations de Randy. La durée des titres joue aussi pour beaucoup puisqu’en moyenne on n’excède pas les 4 minutes. Tout cela, nous donne cette impression de se prendre baffe sur baffe, sans jamais arriver à réagir. Le dernier titre vient à peine calmer tout cela avec son intro samplée à partir de bruits de vagues s’écrasant sur les rochers. Un titre mid tempo qui accélère de temps en temps mais qui ressemble beaucoup dans sa construction à ce propose Lamb of God sur chaque dernier titre. Remorse is for the dead (Ashes of the Wake) et Vigil (As The Palaces Burn)sont aisément comparables avec Reclamation.

Au final, Wrath est un très bon album équivalent selon moi à leur dernier méfait Sacrement sorti en 2006. Ils ont réussi à faire ce qu’ils font de mieux et à apporter suffisamment de nouveautés pour ne pas qu’on dise bêtement : C’est du réchauffé ou ils deviennent commerciaux.
Ils continuent dans leur style qui est le leur, rajoutant certaines mélodies supplémentaires sans jamais oublier leurs racines.

Pour finir, si certains d'entre vous n'apprécient pas ce style de music, je suis quand même prêt à parier que vos têtes feront plus que se secouer si vous avez la chance de les voir en concert.